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Clément
ALBERGEL (CNRM) clement.albergel@meteo.fr
Avec
Jean-Christophe
Calvet, Bertrand Bonan, Yongjun Zheng, Adrien Napoly
Vers l’assimilation de données satellitaires à
haute résolution spatiale sur les surfaces terrestres
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Dans le contexte du changement climatique, les phénomènes
extrêmes et particulièrement la sécheresse sont de plus en
plus fréquents. La détection et le suivi des sécheresses fait
intervenir de nombreuses variables du système sol-plante,
comme le contenu en eau des sols (SSM) et l’indice de surface
foliaire (LAI) de la végétation. Le modèle ISBA dédié aux
surfaces continentales, développé par le CNRM, est capable de
reconstituer ces variables à diverses échelles spatiales, de
l’échelle locale à l’échelle mondiale. Ce modèle est intégré
dans la plateforme de modélisation SURFEX de Météo-France et
permet de simuler les principaux processus liés au bilan
hydrique. Un système d’assimilation de données (« land data
assimilation system »), LDAS-Monde, permet l’assimilation de
différents produits satellitaires afin de contraindre le
modèle ISBA. Par exemple, LDAS-Monde permet l’intégration
dynamique d’observations satellitaires de SSM et LAI dans ISBA
par assimilation. Cela conduit à une réduction des
incertitudes sur les variables simulées. LDAS-Monde a été mis
en place pour différentes échelles spatiales, de l’échelle
globale à 0.25° de résolution à l’échelle de la région à 1 km
de résolution. Cette contribution présente les derniers
développements du CNRM en matière d'assimilation de surface en
mode forcé.
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Vazken
ANDREASSIAN (IRSTEA, UR HYCAR)
vazken.andreassian@irstea.fr
Avec Alban de
Lavenne, Louise Crochemore, Göran Lindström
La mémoire des surfaces continentales : une
approche hydrologique
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Les surfaces continentales ont une mémoire, notamment pour ce
qui est de leur capacité à produire un écoulement dans le
réseau hydrographique : cette mémoire a une composante
saisonnière (essentiellement liée à la dynamique de l’humidité
des sols) et une composante de plus long terme,
(essentiellement liée à la dynamique des aquifères
souterrains, des lacs et des réservoirs). Nous nous
intéressons ici à la question de la caractérisation empirique
de la mémoire de long terme (i.e. pluriannuelle) des bassins
versants. Dans un premier temps, nous proposons un modèle
annuel pour mettre en évidence la longue mémoire hydrologique,
qui s’appuie sur la notion d’élasticité des débits (Schaake
& Liu, 1989; Andréassian et al. 2016) et illustrons son
utilisation sur quelques bassins français emblématiques. Nous
généralisons ensuite cette approche sur un échantillon de
plusieurs centaines de bassins versants situés aussi bien en
France qu’en Suède. En étudiant comment cette mémoire est
organisée dans l’espace, nous mettons en évidence ses
déterminants physiques de premier ordre.
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Gilles
BOULET (CESBIO) gilles.boulet@ird.fr
Avec Delogu, E.,
Rafi, Z., Le Dantec, V., Er-Raki, S., Olioso, A. et Merlin, O.
Synergie optique/radar pour l'estimation de
l'évapotranspiration et de sapartition en vue d'un produit
"stress hydrique de la plante"
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La quantification de l'évapotranspiration est cruciale pour
une gestion durable des ressources en eau. Pour mieux estimer
l’utilisation de l’eau par la plante, il est également
important de fournir une évaluation des composantes
transpiration et évaporation du sol. Si la température de
surface acquise par télédétection est un excellent indicateur
de stress hydrique moyen de cette surface, les bilans
énergétiques à double source permettent également d’estimer
ces composantes. Mais ils reposent sur des hypothèses
spécifiques en matière de stress hydrique des plantes. Des
informations supplémentaires provenant de données de
télédétection sont donc nécessaires, soit spécifiquement liées
à l'évaporation (telle que la teneur en eau de surface, qui
peut être déduite des données radar) ou à la transpiration
(tels que les indices physiologiques dérivés de bandes
optiques spécifiques). Ce travail évalue la capacité du modèle
de bilan énergétique à source double SPARSE à calculer non
seulement l'évapotranspiration totale, mais également ses
composantes, en utilisant la température de surface mais
également le niveau d'humidité du sol en surface. Des données
de flux acquises sur les cultures de régions tempérées,
méditerranéennes et semi-arides sont utilisées pour évaluer la
performance d’inversion de ces composantes.
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Isabelle
BRAUD (IRSTEA, UR RiverLy) isabelle.braud@irstea.fr
Avec Flora
Branger, Ivan Horner, Kadir Abdillahi
Apport de signatures hydrologiques pour le
diagnostic d’un modèle hydrologique distribué régional
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Les modèles hydrologiques distribués sont utiles pour étudier
la ressource en eau dans un contexte de changement global.
Pour autant, ils sont difficiles à paramétrer et fiabiliser,
du fait de leur complexité et de leur nombre de paramètres.
C’est encore plus le cas pour les modèles régionaux, qui
couvrent des domaines larges et hétérogènes. Pour compléter
l’évaluation classique de ces modèles sur la base de critères
de performance, une approche de diagnostic a été développée.
Elle repose sur des signatures hydrologiques, qui sont des
indicateurs dérivés de données observées, interprétables du
point de vue des processus. L’objectif est de formaliser
l’analyse visuelle des écarts entre observation et simulation
et d’identifier les représentations de processus à améliorer
dans le modèle. Un jeu de 7 signatures hydrologiques reposant
sur des observations de pluie et débit a été développé et
appliqué au bassin versant du Rhône et au modèle J2000-Rhône
(Branger et al., 2018), sur 45 sous-bassins contrastés. Les
résultats montrent qu’il n’y a pas forcément de corrélation
entre performance et qualité de reproduction des signatures
hydrologiques. En termes de processus, les signatures ont
permis d’identifier des améliorations à apporter à la
paramétrisation du compartiment souterrain du modèle.
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Jean-Christophe
CALVET (CNRM) jean-christophe.calvet@meteo.fr
Avec
Sibo
Zhang, Catherine Meurey
La température de la pluie : perturbation du
bilan d'énergie
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Les mesures in situ de la température de la pluie sont rares.
Des mesures d'humidité et de température du sol dans le sud de
la France par le réseau SMOSMANIA sont utilisées pour évaluer
le refroidissement du sol causé par des épisodes de pluie. La
température de la pluie est estimée en utilisant les
changements observés de l'humidité et de la température de la
couche superficielle du sol en réponse à la pluie. La
température de la pluie ainsi obtenue est en général plus
faible que les températures de l'air, du thermomètre mouillé
et du sol. Le transfert instantané de chaleur sensible entre
l’eau issue des précipitations et le sol n’étant généralement
pas représenté dans les modèles des surfaces terrestres, les
précipitations sont susceptibles d’introduire une erreur dans
le calcul du bilan d’énergie.
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Matthias
CUNTZ (INRA Nancy) matthias.cuntz@inra.fr
Avec
Vanessa
Haverd, Benjamin Smith, Josep G. Canadell, Sara
Mikaloff-Fletcher, Graham Farquhar, William Woodgate, Peter R.
Briggs, Cathy M. Trudinger
Higher than expected CO2 fertilisation inferred
from leaf to global observations
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Several lines of evidence point to an increase in the activity
of the terrestrial biosphere over recent decades, impacting
the global net land carbon sink (NLS) and its control on the
growth of atmospheric carbon dioxide (ca). Global terrestrial
gross primary production (GPP) — the rate of carbon fixation
by photosynthesis —is estimated to have risen by (31 ± 5)%
since 1900. This increase remains to be attributed. Here we
show that this increase in GPP is predominantly driven by
CO2.. We reconcile leaf-level and global atmospheric
constraints on trends in modelled biospheric activity to
reveal a global CO2 fertilisation effect on photosynthesis of
30% since 1900, or 47% for a doubling of ca above the
pre-industrial level. Our historic value is nearly twice as
high as current estimates (17 ± 4)% that do not use the full
range of available constraints. Consequently, under a future
low emissions scenario, we project a land carbon sink (174
PgC, 2006 to 2099) 57 PgC larger than if a lower CO2
fertilisation effect comparable with current estimates is
assumed. These findings suggest a larger beneficial role of
the land carbon sink in modulating future excess anthropogenic
CO2 in lower emissions scenarios consistent with the target of
the Paris agreement to stay below 2 °C warming, and
underscores the importance of preserving terrestrial carbon
sinks.
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Bertrand
DECHARME (CNRM) bertrand.decharme@meteo.fr
Avec Christine
Delire, Marie Minvielle, Jeanne Colin, Jean-Pierre Vergnes,
Antoinette Alias, David Saint-Martin, Roland Séférian, Stéphane
Sénési, Aurore Voldoire
ISBA-CTRIP, le nouveau système de modélisation
des surfaces continentales pour les modèles de climats du
CNRM ou des applications hydrologiques globales
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Ces dernières années, des efforts importants ont porté sur
l’amélioration des processus physiques du système de
modélisation ISBA-CTRIP en vue de son utilisation dans nos
nouveaux modèles de climats participant à CMIP6 ou en mode
forcé pour des applications hydrologiques globales. Nous
proposons ici de décrire brièvement les processus nouveaux
et/ou améliorés mis en œuvre entre les versions CMIP5 et CMIP6
du modèle. Le schéma de sol résout explicitement les équations
unidimensionnelles de Fourier et de Richards pour le transport
de l’énergie et de l’eau en profondeur. Le manteau neigeux est
représenté à l'aide d'un schéma de neige multi-couche de
complexité intermédiaire. Un schéma d'inondation dynamique est
ajouté dans lequel les plaines inondables interagissent avec
l'hydrologie du sol par la ré-infiltration des eaux de crue et
avec l'atmosphère sus-jacente par l'évaporation de surface
d'eau libre. Enfin, les aquifères non-confinés sont
représentés via un schéma diffusif bidimensionnel permettant
aussi à la nappe d’interagir avec le sol superficiel par
capillarité. Ce nouveau système est évalué en mode forcé en
utilisant deux forçages atmosphériques différents ainsi que
des estimations satellitaires et des observations in situ.
Nous évaluerons tout d’abord l’enneigement et les
caractéristiques du pergélisol simulé par ce modèle puis son
comportement hydrologique à l'échelle globale.
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Christine
DELIRE (CNRM) christine.delire@meteo.fr
Avec Roland
Séférian, Bertrand Decharme, EmilieJoetzjer, Xavier Morel,
Matthias Rocher, Ramdane Alkama
Les améliorations dans la repré sentation du
cycle du carbone continental par le modèle de surface
ISBA : cycle du carbone continental simulé
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Nous présentons les améliorations récentes dans la
représentation du cycle du carbone continental par le modele
de surface ISBA : principalement l’ajout d’un module de
feux de foret, la représentation des changement d’utilisation
des sols, et le lessivage de carbone organique des sols
transporté vers l’ocean, mais aussi des ameliorations dans la
representation de la photosynthese et de la respiration. Nous
comparons les flux et reservoirs de carbone simules par la
derniere version du modele forcée par des observations
atmosphériques aux observations disponibles et à la version
precedente du modele. La comparaison montre la superiorite de
la derniere version du modele dans la representation des
reservoirs de biomasse et des flux moyens, de meme que pour le
cycle saisonnier de l’indice foliaire. L’evolution des flux
est aussi comparée aux données disponibles.
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Jérome
DEMARTY (HSM) jerome.demarty@ird.fr
Avec B.
Cappelaere, I. Braud, I. Bouzou Moussa, B.-A. Issoufou, A.
Allies, H. Barral, J.P. Chazarin, I. Maïnassara, M. Oï.
Modélisation écohydrologique en région sahélienne
: Première application spatialisée du modèle SISPAT
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Le Sahel est exposé à l’une des plus fortes croissances
démographiques observées à l’échelle de la planète et à une
variabilité climatique extrême. La combinaison de ses effets
se matérialise par une pression importante sur les faibles
ressources disponibles sur la région. Sur ces zones,
l’objectif est de disposer d'outils aidant au suivi et à la
gestion des ressources et applicables jusqu’à une échelle de
la petite région à laquelle est planifiée la décision. Ceci
implique d’avoir une vision intégrée du continuum
Sol-Végétation-Atmosphère, et de ses connections avec
l’atmosphère et la zone saturée. Les travaux de modélisation
des cycles d’énergie et de matière (H2O et CO2) aux petites
échelles menés au Sahel agropastoral ont fortement soulignés
la pertinence d'un modèle mécaniste de type SiSPAT capable de
tenir compte dans sa résolution des échanges thermo-hydriques
du sol, de l'hétérogénéité verticale du sol et des phénomènes
d’encroûtement (fréquemment rencontrés au Sahel). La bonne
tenue du modèle a notamment permis d’établir des diagnostics
précis des bilans d’eau et d’énergie des principaux
agroécosystèmes rencontrés au Sahel. La stratégie de
modélisation porte désormais sur la régionalisation des
bilans, envisagée au moyen d’une application spatialisée de ce
même modèle sur une petite région représentative de la
méso-échelle. C’est ce qui a été fait pour la toute première
fois, via une application du modèle SiSPAT sur la zone du
degré carrée de Niamey (21 000km² ; période 2005-2017 ;
résolution 5x5km/1x1km), dont une synthèse des résultats et
une discussion sur les forces/faiblesses du modèle seront
présentées lors de la conférence.
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Dominique
DESBOIS (INRA-AgroParisTech) dominique.desbois@inra.fr
Towards the cost assessment of soil erosion
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Signatory States to the 2015 Paris Agreement have set a common
goal of achieving carbon neutrality. According to a logic of
net emissions flow adopted by several European countries,
France has adopted a Climate Plan in July 2017 with a target
of zero net emissions (ZEN) of greenhouse gases, at the 2050
horizon (Quinet, 2019). The introduction of an option to use
offset credits from agricultural projects in the European
Emissions Trading Scheme (EETS) requires the drafting of a
regulation requiring the establishment of the initial level of
carbon in the EU soil and verification of the amount of CO2
sequestered by eligible projects. The decision to adopt one or
another of the sustainable land management alternatives should
not be based solely on their respective benefits in terms of
climate change mitigation but rather based on the
consideration of the workshops. farm, assessing
comprehensively the productivity, resource utilization and
environmental impact of the productive system (Pellerin et
al., 2017).
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Alexandre
DEVERS (IRSTEA, UR RiverLy) alexandre.devers@gmail.com
Avec Agnès Printemps, Jean-Philippe
Vidal, Claire Lauvernet, Olivier Vannier, Laurie Caillouet
FYRE Hydro : une réanalyse hydrologique de
142 ans sur la France
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Le développement récent d’une réanalyse de surface journalière
à 8 km de résolution sur la France et couvrant la période
1871-2012 (FYRE Climate, Devers et al., 2019) a permis de
reconstruire – avec des modèles hydrologiques conceptuels –
les chroniques journalières de débit de long terme sur plus de
600 bassins versants faiblement anthropisés. Ces
reconstructions ensemblistes incorporent les incertitudes sur
les forçages météorologiques, les observations de débit pour
le calage des paramètres, et sur le modèle hydrologique.
L’objectif de ce travail est d’assimiler des observations
historiques de débit – et leurs incertitudes – dans ces
reconstructions pour construire une réanalyse hydrologique de
long terme sur la France : FYRE Hydro. L’approche utilisée met
en œuvre un filtre de Kalman d’ensemble dans une configuration
offline. Elle est tout d’abord testée sur une période récente
en considérant différentes densités historiques d’observations
hydrométriques. L’approche est ensuite utilisée pour
construire la réanalyse FYRE Hydro sur l’ensemble du XXe
siècle, et fournir une représentation consolidée de la
variabilité multi-décennale hydrologique sur la France.
Devers, A., Vidal, J.-P., Lauvernet, C., Graff, B. &
Vannier, O. (2019) A framework for high-resolution
meteorological surface reanalysis through offline data
assimilation in an ensemble of downscaled reconstructions
Quarterly Journal of the Royal Meteorological Society, doi:
10.1002/qj.3663
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Agnès
DUCHARNE (METIS-IPSL) agnes.ducharne@upmc.fr
Avec Thomas
Verbeke, Anne Jost, Josefine Ghattas, Frédérique Cheruy
Quel rôle des écoulements horizontaux le long
des versants ? Effets sur l’hydrologie et le climat simulés
dans les modèles de l’IPSL
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Dans la version standard du modèle de surface continentale
ORCHIDEE, les eaux souterraines n’ont qu’un seul rôle, celui
de soutien au débit, décrit par un réservoir linéaire avec une
constante de temps longue. Dans de nombreuses situations, les
écoulements horizontaux associés entrainent pourtant des
humidités accrues dans les zones riveraines, susceptibles d’y
augmenter l’évapotranspiration, ou la production de méthane.
Ces redistributions sont décrites dans une nouvelle version
d’ORCHIDEE, qui distingue dans chaque maille du modèle une
fraction humide, correspondant aux fonds de vallées et
recevant les écoulements de la fraction haute. Par souci de
simplicité, la fraction humide est supposée constante dans le
temps, et prescrite depuis une carte globale des zones humides
récemment construite à cette fin (Tootchi et al., 2019, ESSD,
https://doi.org/10.5194/essd-2018-87). Nous illustrerons les
principales caractéristiques de cette nouvelle version, à
savoir la présence d’une nappe dans la fraction humide dont la
profondeur répond au climat, une augmentation de
l’évaporation, des débits plus faibles et plus précoces, et un
effet refroidissant sur le climat simulé, passé et futur. Nous
discuterons la variabilité géographique de ces effets et leur
dépendance aux paramètres encore mal contraints du modèle
(fraction humide, profondeur du sol, formulation du flux
nappe-rivière).
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Rosie
FISHER (CERFACS) rosieafisher@gmail.com
Avec
Charlie
Koven, Ryan Knox, Chonggang Xu, Jacquelyn Shuman, Lara
Kueppers, Anthony Walker, Nate McDowell, Alistair Rogers, Jeff
Chambers, Dave Lawrence
FATES: a community tool for vegetation
demographics, physiology and hydrodynamics
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Je suis un modélisateur de la surface terrestre qui
s'intéresse beaucoup à l'amélioration et à la mise à l'essai
de la représentation des processus de la végétation. Mon
travail s'est concentré sur la mise en œuvre de processus de
démographie d'écosystème dans le “Community Land Model, CLM),
un développement qui est récemment devenu un module open
source indépendant (FATES, https://github.com/NGEET/fates)
conçu pour être utilisé dans plusieurs systèmes de surface
terrestre hôte. FATES comprend également un modèle
:hydro-dynamique”, des rétroactions végétation-incendie
structurées par taille et des définitions de PFT souples.
L'utilisation des terres par l'homme et le cycle des
nutriments sont en cours de développement. Le développement de
FATES est en pleine expansion et nous recherchons activement
1) de nouvelles collaborations, 2) de nouveaux outils
d’analyse comparative des modèles, 3) de renforcer nos liens
avec la théorie de l’écologie communautaire et 4) des méthodes
de gestion de la complexité des modèles et de l’incertitude
des paramètres.
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Bertrand
GUENET (LSCE-IPSL) bertrand.guenet@lsce.ipsl.fr
Avec Marta
Camino-Serrano, Marwa Tifafi, Jérôme Balesdent, Christine Hatté,
Josep Peñuelas, Sophie Cornu, Hector Morras, Lucas Moretti,
Sebastián Barbaro
Utilisation des isotopes du carbone pour mieux
représenter la dynamique des matières organiques du sol dans
le modèle ORCHIDEE
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Le carbone organique du sol (COS) est une composante cruciale
du cycle du carbone terrestre, et les durées de renouvellement
des réservoirs sol-carbone modélisés sont une source majeure
d'incertitude. Des études ont mis en évidence l’utilité des
mesures des isotopes du carbone (13C et 14C) dans le sol pour
évaluer les temps de résidence du COS dans des modèles de
surfaces globaux. Nous avons utilisé le 13C et le 14C comme
traceurs dans un module de sol discrétisé verticalement d'un
modèle de surface terrestre, ORCHIDEE. Nous avons vérifié que
le module de sol amélioré était capable de reproduire le
signal du 13C et du 14C sur plusieurs sites. Nous avons
également appliqué le modèle à l'Europe. L’utilisation des
isotopes du carbone a permis de mettre en avant l’importance
de prendre en compte certains processus pour bien représenter
à la fois le COS et les isotopes du carbone. Ce nouveau module
de sol représentant les isotopes du carbone dans les sols est
un outil émergent pour le diagnostic et l’amélioration des
modèles de SOC globaux.
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Luca
GUILLAUMOT (Géosciences Rennes) luca.guillaumot@univ-rennes1.fr
Avec J-R. de
Dreuzy, L. Aquilina, C. Vautier, A. Guillou
Comment contraindre la dynamique des bassins
versants ? Apports des mesures de débits et de traceurs
géochimiques aux modèles hydrogéologiques
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Les bassins versants bretons sont constitués de compartiments
difficiles à représenter dans les modèles. La variabilité
spatiale des propriétés géométriques et hydrodynamiques de ces
compartiments est alors difficilement caractérisable. De plus,
il en résulte une réponse complexe aux précipitations avec des
temps de réponse allant du jour à plusieurs années. Les
modèles hydrologiques ont donc à charge de simuler plus ou
moins explicitement la complexité des bassins. Leur objectif
est de prévoir la réponse spatiotemporelle des systèmes
naturels à des perturbations diverses (climat, prélèvement en
eau, apport de fertilisants…). La paramétrisation de ces
modèles parcimonieux est alors une étape cruciale se basant
sur la confrontation aux données observées telles que les
débits de rivière ou les concentrations chimiques. Notre
approche s’appuie sur un enjeu important. Une part des
intrants azotés issus de l’agriculture s’infiltre sous la
surface puis transite avant d’être restitué aux rivières. Il
en résulte des concentrations élevées en nitrates nuisant à la
qualité des eaux superficielles et souterraines. Le temps de
réponse des aquifères à cette pollution est encore un frein
majeur à la compréhension et donc à la décision. Nous
proposons donc ici une approche pluridisciplinaire afin de
modéliser les flux au sein de ces systèmes hydrologiques.
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Pierre Alain
JAYET (INRA-AgroParisTech) pierre-alain.jayet@inra.fr
Avec Inès Chiadmi
Demande d’eau d’irrigation, allocation des
terres agricoles et changement climatique : analyse par
la modélisation agro-économique
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La demande d’eau de la part des systèmes de production
agricole représente une part significative des prélèvements
d’eau. Indépendamment de la réalisation des investissements
permettant de la satisfaire, les interactions entre changement
climatique et précipitations contribueront à fortement
perturber le système productif. Nous menons une analyse
économique de ces interactions en combinant un modèle
agro-économique de l’offre agricole et un modèle biophysique
de croissance des cultures. Des résultats sont produits à
différentes échelles, pour la France et l’Union Européenne. Le
modèle opère à trois niveaux : (1) au niveau de la
parcelle occupée par une culture donnée, une fonction de
rendement en réponse aux apports d’eau et d’azote est
sélectionnée à partir d’un ensemble de fonctions elles-mêmes
résultant de simulations d’un modèle de culture (le modèle
STICS) ; (2) le modèle agro-économique AROPAj optimise la
marge brute de chacune des 1800 exploitations agricoles
contribuant à l’activité agricole par rapport, entre autres,
aux intrants (eau et azote) et au partage de la surface utile
entre cultures, prairies et fourrages ; (3) les réponses
du modèle sont agrégées à l’échelle de la région, puis
redistribuées géographiquement à l’aide de méthodes
d’économétrie spatiale. Le changement climatique intervient
via la déformation des fonctions de rendement.
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Emilie
JOETZJER (CNRM) emilie.joetzjer@gmail.com
Avec Philippe
Ciais, Fabienne Maignan, Sebastiaan Luyssaert, Ben Poulter,
Isabelle Maréchaux, Jérôme Chave
Effect of tree demography and flexible root
water uptake for modeling the carbon and water cycles of
Amazonia
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This study aims at simulating the dynamic of the
evapotranspiration (ET), productivity (GPP), biomass (AGB) and
forest structure of wet tropical forests in the Amazon basin
using the updated ORCHIDEE land surface model. The latter is
improved for two processes: stand structure and demography,
and plant water uptake by roots. Stand structure is simulated
by adapting the CAN version of ORCHIDEE, originally developed
for temperate forests. Here, we account for the permanent
recruitment of young individual trees, the distribution of
stand level growth into 20 different cohorts of variable
diameter classes, and mortality due to asymmetric competition
for light. Plant water uptake is simulated by including
soil-to-root hydraulic resistance (RS). To evaluate the effect
of the soil resistance alone, we performed factorial
simulations with demography only (CAN) and both demography and
resistance (CAN-RS). AGB, ET and GPP outputs of CAN-RS are
also compared with the standard version of ORCHIDEE (TRUNK)
for which eco-hydrological parameters were tuned globally to
fit GPP and evapotranspiration at flux tower sites. All the
model versions are benchmarked against in situ and regional
datasets. We show that CAN-RS correctly reproduce stand level
structural variables (as CAN) like diameter classes and tree
densities when validated using in-situ data. Besides offering
the key advantage to simulate forest’s structure, it also
correctly simulates ET and GPP and improves fluxes spatial
patterns when compared to TRUNK. With the new formulation of
soil water uptake, which is driven by soil water availability
rather than root-biomass, the trees preferentially use water
in the deepest soil layers during the dry seasons. This
improves the seasonality of ET and GPP compared to CAN,
especially on clay soils for which the soil moisture potential
drops rapidly in the dry season. Nevertheless, since
demography parameters in CAN-RS are constant for all evergreen
tropical forests, spatial variability of AGB and basal area
across the Amazon remains too uniform compared to
observations, and are very comparable to the TRUNK. Additional
processes such as climate driven mortality and phosphorus
limitation on growth leading to the prevalence of species with
different functional traits across the Amazon need to be
included in the future development of this model.
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Sylvain
KUPPEL (IPGP, IRSTEA) sylvain.kuppel@irstea.fr
Avec I. Braud, S.
Anquetin, F. Habets, J. Gaillardet, J. Riotte, L. Ruiz, MP
Maneta, C. Soulsby et D. Tetzlaff
Cartographie des états hydrologiques de la zone
critique : vers une approche modèle-données
interdisciplinaire
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L’étude du fonctionnement des systèmes hydrologiques allie
progressivement la traditionnelle analyse temporelle des lois
entrée-sortie (p. ex. comparant précipitation et débit des
rivières) à un suivi explicite de “quelle eau” transite à un
endroit et moment donnés. Ces deux approches, complémentaires
pour comprendre les processus de la zone critique dont l’eau
est l’agent commun, peuvent respectivement reposer sur
l’utilisation de variables d’état clés comme le stock et l’âge
de l’eau (depuis son entrée dans le système). La mesure de ces
quantités étant généralement difficile, l’information contenue
dans les observations de terrain peut crucialement contraindre
les modèles basés sur les processus, ceux-ci permettant
ensuite de simuler en continu tous les états internes du
système. Cette cartographie de la dynamique hydrologique de la
zone critique est ici illustrée dans deux petits bassins
versants très différents (haute latitude et tropical).
L’analyse explore l’espace des états de stockage puis intègre
l’âge de l’eau pour caractériser la dynamique saisonnière, se
focalisant en particulier sur les flux d'évaporation (sol et
transpiration) et les contrastes entre sous-unités. Des
limitations sont discutées, mettant en avant l’importance de
la richesse unique d’un réseau d’observatoires de la zone
critique tel qu’OZCAR pour systématiser et affiner cette
approche.
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Anne Sofie Lansø
(LSCE-IPSL) anne-sofie.lanso@lsce.ipsl.fr
Avec Matthew McGrath, Nicolas Vuichard,
Palmira Messina, Bertrand Guenet, Philippe Peylin, James
Ryder, Kim Naudts, Yi-Ying Chen, Juliane El Zohbi,
AudeValade and Sebastiaan Luyssaert
Forest management developments and applications
with ORHIDEE-CN-CAN
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The state-of-the-art land surface model ORCHIDEE-CN-CAN
includes the nitrogen cycle together with a dynamic
multi-layer canopy structure, realistically representing
growth at the tree level, and an authentic forest management
scheme. Thus, ORCHIDEE-CN-CAN is capable of simulating the
interactions between nutrient limitations and forest
management and their impact on the carbon cycle. Forest
management practices of different thinning regimes, rotation
lengths, final felling, fertilization, coppicing, species
change, and non-timber forest uses like litter raking have
been included in in the model, while vulnerability to storm
events and insect outbreaks (wind throws and bark beetle
attacks) are currently under developments. Due to its dynamic
canopy structure, ORCHIDEE-CN-CAN moreover outputs variables
of interest to foresters such as stand age, height, diameter,
basal area, basal area increment and density of individuals
facilitating cross-sectoral collaborations and applications.
The presentation will synthesize the forest management model
developments made in ORCHIDEE-CN-CAN together with results
from various cutting-edge land surface model applications
including European scale future forest management strategies,
forest N fertilization experiments, litter raking, and bark
beetle attack.
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Simon MUNIER
(CNRM) simon.munier@meteo.fr
Avec Bertrand
Decharme
Impact de la haute résolution pour la
modélisation des processus en rivière à l’échelle
continentale
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Dans le contexte du changement climatique, la pression
croissante sur la disponibilité de la ressource en eau pousse
à améliorer notre compréhension des processus impliquant le
débit de rivière et le niveau des nappes, dans le but
d’améliorer le suivi et la gestion de la ressource. La
plateforme de modélisation SURFEX-CTRIP, développée au Centre
National de Recherches Météorologiques (CNRM) à Météo-France,
est utilisée en particulier pour simuler l’ensemble des
processus liés aux transferts de masse d’eau sur les surfaces
continentales, incluant les échanges avec l’atmosphère simulés
par SURFEX et la propagation dans le réseau hydrographique
(rivières, nappes souterraines et plaines d’inondations)
simulés par CTRIP. Le modèle CTRIP est récemment passé à la
résolution de 1/12° (soit environ 8 km aux moyennes
latitudes). Une telle résolution permet de prendre en compte
beaucoup plus de cours d’eau, et devient suffisante pour
intégrer dans la modélisation des processus de plus fine
échelle, telle que la présence de barrages, la température de
l’eau ou les prélèvements en rivière et en nappe pour
l’irrigation. Elle est en outre plus compatible avec les
observations satellitaires des processus de surface (dont
altimétrie).
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Marc
PEAUCELLE (U. Gent) marc.peaucelle@ugent.be
There's no such thing as "The Tropical
Rainforest": incorporating heterogeneity of tropical forests
in a global vegetation model
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Tropical forests are an essential component of the earth
system and play a critical role for land surface feedbacks to
climate change. Uncertainty in the magnitude of the role of
these forests on the global carbon cycle is driven by the high
spatial heterogeneity of tropical forests, with varying carbon
dynamics, forest structure and species composition. We
hypothesize that by failing to capture this spatial
heterogeneity of tropical forests in dynamic global vegetation
models, model projections on pantropical carbon dynamics will
remain unreliable. We therefore aim to introduce a better
model structure and parameterization for tropical forests in
the vegetation models. After showing what are the key
differences between tropical forests across regions, I will
discuss recent datasets on plant traits, forest structure and
allometry, as well as approaches that we could use in
vegetation models for a better continent-specific
representation of tropical forest plant functional type (PFT)
and ecophysiological processes. By incorporating tropical
heterogeneity at different levels, we would be able to improve
simulations of pantropical forest biomass stocks and carbon
dynamics.
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Nina
RAOULT (LSCE-IPSL) nina.raoult@lsce.ipsl.fr
Avec
Catherine
Ottlé, Philippe Peylin, Pascal Maugis, Vladislav Bastrikov
Confronting Soil Moisture Dynamics from the
ORCHIDEE Land Surface Model with the ESA-CCI Product:
Perspectives for Data Assimilation
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Soil moisture plays a key role in water, carbon and energy
exchanges between the land surface and the atmosphere.
Therefore, a better representation of this variable in the
Land-Surface Models (LSMs) used in climate modelling could
significantly reduce the uncertainties associated with future
climate predictions. In this presentation, the ESA-CCI soil
moisture (SM) combined product (v4.2) is confronted against
the simulated top-first layers/cms of the ORCHIDEE LSM (the
continental part of the IPSL Earth System Model), to evaluate
its potential to improve the model using data assimilation
techniques. A sensitivity analysis is performed in order to
identify the most influential parameters and preliminary
calibrations done over a few in situ sites are shown. At each
stage of the analysis, soil moisture, latent heat and
photosynthetic fluxes are considered in order to better
understand the iterations between the different terrestrial
cycles.
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Omar REGAIEG
(CESBIO) omar.regaieg@gmail.com
Avec
Jean-Philippe Gastellu-Etchegorry
Modélisation de la fluorescence chlorophyllienne
avec DART
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La fluorescence induite par le soleil (SIF) est une réémission
spontanée de radiations par la végétation dans la bande [640
850nm]. Elle est un indicateur fiable et instantané de
l'activité photosynthétique et donc du fonctionnement de notre
Planète. La prochaine mission Fluorescence Explorer (FLEX) de
l'ESA est dédiée à son observation depuis l'espace. Le modèle
"SIF" de référence SCOPE/mSCOPE inclue un module de bilan
d’énergie qui simule les facteurs environnementaux qui
affectent la SIF. Ce sont des modèles 1D (i.e., milieu turbide
homogène) qui négligent l'architecture des couverts, et
simulent donc de manière imprécise la SIF et son observation
satellite. En effet, comme l'absorption et l'émission
thermique, la SIF émise et la SIF observée dépendent beaucoup
de l'architecture 3D du couvert végétal et des directions
solaires et d'observation. La modélisation 3D est donc
nécessaire pour quantifier la SIF et pour interpréter les
futures mesures FLEX. Depuis 2017, le modèle de transfert
radiatif 3D DART est couplé au modèle SCOPE pour simuler la
SIF et son observation, pour des couverts simulés avec les
approches "facette" et "turbide". La validation de DART avec
SCOPE pour le milieu 1D de SCOPE, et son application à
différents couverts 3D (maïs,…) sont présentées ici.
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Vincent
RIVALLAND (CESBIO) vincent.rivalland@cesbio.cnes.fr
Avec Wafa Chebbi,
Zohra Lili Chabaane, Gilles Boulet
Caractérisation et modélisation avec SURFEX-ISBA
des échanges d’eau et d’énergie d'une oliveraie pluviale
éparse en zone semi-aride
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L’olivier est un agro-système pérenne très présent dans le
pourtour méditerranéen et dont les retombées économiques de sa
production sont significatives pour les pays producteurs. Cet
arbre est connu pour être adapté au stress hydrique et aux
fortes chaleurs. Il est l’objet de pratiques culturales
contrastées (pluvial, irrigué, co-culture inter-rangs) et
l’écartement entre les arbres est historiquement fonction de
la distribution de la pluviométrie ou du système d’irrigation,
ainsi, dans un pays producteur comme la Tunisie, on constate
un espacement croissant entre deux pieds en fonction de la
latitude (6m au nord, 25 m au sud) assurant un volume de sol
exploré par les racines supposé être suffisant pour satisfaire
les besoins en eau de chaque arbre. Le présent travail a été
réalisé à l’occasion d’une thèse (Chebbi, 2019), et a permis
d’améliorer notre connaissance des processus physiques
régissant le cycle hydrologique et le bilan d’énergie d’une
oliveraie pluviale telle qu’on peut en trouver en Tunisie
centrale. Dans un premier temps, un protocole expérimental
dédié qui comprend des mesures par la méthode de fluctuations
turbulentes et la méthode de flux de sève a été mis en place.
Les données collectées qui renseignent sur les échanges
d’énergie et de matière au sein du continuum
sol-plante-atmosphère ont été analysées et leur cohérence a
été vérifiée au travers d’une étude des différentes
composantes des bilans hydrique et énergétique à différentes
échelles spatiales et temporelles. Dans un second temps, le
modèle d’échanges sol-plante-atmosphère SURFEX-ISBA a été calé
et validé en s’appuyant sur l’important jeu de données observé
pour reproduire le fonctionnement des oliviers. Cette étude
souligne que le caractère épars des oliviers est néanmoins un
défi pour l’application de ces outils car la fraction de
couverture de végétation (moins de 7 % pour notre site de
Nasrallah) est telle que les échanges de surface modélisés
sont dominés par le fonctionnement du sol nu. Des ajustements
ont été proposés pour adapter le modèle à ce faible taux de
couvert végétal et au fonctionnement particulier de la
parcelle. Cette connaissance devrait nous permettre de mieux
appréhender la réponse de ces couverts épars, où l’eau est un
facteur limitant, à des changements climatiques annoncés tel
que des sécheresses récurrentes dont la fréquence et
l’intensité risquent de s’accentuer et dont l’impact sur cette
culture est encore mal connu.
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Matthias
ROCHER (CNRM) matthias.rocher@meteo.fr
Avec Roland
Séférian, Christine Delire, Dominique Carrer, Simon Munier, Eric
Ceschia, Nina Buchmann, Regine Maier, Aurore Brut, Tanguy Manise
Un schéma global pour prédire le moment de
l'émergence des cultures grâce à l'utilisation d'une
approche d'apprentissage statistique
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Les terres cultivées jouent un rôle clé dans les systèmes
modernes de production alimentaire et énergétique et seront
d'une importance majeure dans les futures stratégies
d'atténuation du changement climatique. Malgré leur
importance, les terres cultivées demeurent mal représentées
dans la génération actuelle de modèles de surface (LSM). En
effet, le cycle phénologique des cultures de nombreux modèles
est régi par un modèle de degrés-jours (GDD) qui dépend de
plusieurs variables phénologiques fixées, comme la date de
semis par exemple. Ces variables peuvent s’avérer être
décorrélées du changement climatique. Nous présentons ici un
modèle à l'échelle globale qui prédit la température atteinte
au moment de l'émergence des cultures en C3 et C4. Dans le
processus de validation, pour comparer les observations
globales des cultures en C3 et en C4 aux observations locales
de FLUXNET, nous utilisons les cultures C3 et C4 les plus
répandues qui sont respectivement le blé d'hiver et le maïs,
avec une superficie mondiale récoltée de 0,219 Gha et 0,197
Gha en 2017, soit 30% et 27% des céréales mondiales. Le modèle
prédictif est développé en utilisant une approche statistique
appliquée aux données satellites de LAI et sur des variables
climatiques.
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Mohamed
SAADI (METIS-IPSL) mohamed.saadi@upmc.fr
Avec Ludovic
Oudin, Pierre Ribstein
Comment modifier un modèle "rural" pour tenir
compte de l'urbanisation d'un bassin versant ?
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Quand un bassin versant naturel s’urbanise, des changements
surviennent sur le cycle de l’eau. Mettre en évidence ces
changements est difficile à cause de la complexité des
mouvements de l’eau dans la ville. Les modèles hydrologiques
en milieu urbain sont ainsi conçus dans l’objectif de
représenter l’impact sur la relation pluie-débit de
l’urbanisation. Or, la plupart des modèles actuels sont
limités à l’échelle de la ville, ou d’un quartier de la ville,
et ne prennent pas en compte la présence de surfaces
naturelles et leur interaction avec les surfaces urbaines.
Lorsque des tentatives de cette prise en compte existent,
elles sont souvent limitées à quelques cas particuliers, ce
qui questionne la validité des modèles résultants pour
d’autres cas d’étude. Notre objectif est d’élaborer une
structure de modèle où l’interaction entre les surfaces
urbaines et naturelles est prise en compte à l’échelle du
bassin versant. Nous avons fait le choix de partir d’une
structure de modèle « rural » et de la complexifier pour
prendre en compte les aspects des surfaces urbaines. Les
modifications ont été effectuées en utilisant un large
échantillon de bassins versants français et américains
fortement urbanisés (>190 bassins versants), dans le but de
mieux reproduire les écoulements sur ces bassins. Les
résultats préliminaires indiquent qu’une paramétrisation de la
partition entre écoulements lent et rapide permet d’améliorer
les performances.
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Vincent
THIEU (METIS-IPSL) vincent.thieu@upmc.fr
Avec Audrey
Marescaux, Goulven Laruelle, Josette Garnier
C-cycling from streams to sea: introducing a new
integrative river-estuarine modeling approach applied to the
Seine aquatic continuum
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Inland waters have been recognized as an
active component of the carbon cycle where transports and
transformations are associated with carbon dioxide (CO2)
outgassing. As a textbook example of a highly human impacted
river basin, the Seine River (France) contains the largest
wastewater treatment plant in Europe, devotes 60% of its
surface to intensive agricultural activities and, exports
~800 GgC yr-1 into the sea. Nevertheless, physical and
biogeochemical processes operate throughout the Seine River
journey, affecting both organic and inorganic carbon
fractions. The coupling of two mechanistic models,
pyNuts-Riverstrahler (river) and C-GEM (estuary), provides
process-based understanding of the complex spatial and
temporal dynamics of carbon, oxygen and nutrients. It also
enables the quantification of CO2 exchange at the air-water
interface along the entire Seine River network. Our recent
insight in the modeling of inorganic carbon in the Seine
River freshwater shows an up- to down- stream control of CO2
emissions related to the gas transfer velocity and
terrestrial DIC inputs. Analysis of the Seine River
metabolism highlighted the importance of benthic activities
in small streams while planktonic activities play a greater
role in larger rivers. As a whole, the Seine drainage
network appears supersaturated in CO2 with respect to
atmospheric concentrations, emitting ~422 GgC.yr-1. Our
integrative modeling approach demonstrates that 18% of these
emissions occur in a relatively short but highly reactive
estuary (transforming 65% of the OC into DIC), and confirms
that due to its increasing width and surface area, the
estuary contributes significantly to the carbon processing
in the Seine River system.
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Andrée TUZET
(INRA AgroParisTech) andree.tuzet@inra.fr
Avec Alain
Perrier
Modélisation du transfert d’eau dans le
continuum sol-plante-atmosphère
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Le bilan d’énergie, à la base de tous les phénomènes d’échange
de surface, ne définit parfaitement ces échanges qu’en
fonction de la disponibilité en eau de la surface ; et donc la
prise en compte du continuum de l’eau depuis le sol jusqu’à
l’atmosphère est cruciale pour quantifier la transpiration et
les échanges d'eau entre la surface terrestre et l'atmosphère.
En effet, c’est l'extraction de l'eau du sol par les racines,
qui assure l'approvisionnement en eau des plantes, et les
réservoirs tissu-plante qui jouent un rôle tampon en cas de
stress hydrique ; ces processus sont hautement dynamiques et
non linéaires. Pour prendre en compte ces diverses
interactions, un modèle de continuum sol-plante-atmosphère a
été développé. Dans ce modèle, un véritable couplage bilan
d’énergie - bilan hydrique permet de gérer les transferts
d’eau dans la plante et leur régulation. Le flux d’eau est
contrôlé par la demande climatique, l’état hydrique de la
plante, la régulation stomatique et une diffusion radiale de
l’eau du sol vers les racines. Le déterminisme de la
conductance stomatique est exprimé en fonction des facteurs du
milieu à travers la photosynthèse et en fonction de l’état
hydrique du sol et de la plante à travers le potentiel
hydrique.
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Laure
VINCENT (CNRM) vlaurev@gmail.com
Avec Matthieu
Lafaysse, Yves Lejeune, Aaron Boone, Adrien Napoly, Erwann Le
Gac, Catherine Coulaud, Guilhem Freche, Jean-Emmanuel Sicart.
Évaluation d’un schéma couplé neige-végétation
dans des climats contrastés
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La présence de forêt affecte fortement l’évolution du manteau
neigeux par des processus variés : interception des
précipitations par les arbres, modification de la météorologie
de surface par la canopée (vent, température), ombre du
rayonnement solaire, rayonnement infrarouge des arbres, etc.
Cependant, les évaluations des modèles représentant ces
processus restent rares. Le schéma ISBA-MEB as été récemment
implémenté dans la plateforme de modélisation de la surface
SURFEX. Il représente les principales interactions
neige-végétation en incluant une couche de végétation haute et
une couche de litière. Il est couplé à deux schémas de neige
de différentes complexités (ES et Crocus), incluant la version
multiphysique de Crocus (système ESCROC). Cette contribution
présente l’évaluation de ce modèle sur 3 sites de forêt dans
le Saskatchewan au Canada, qui font partie du jeu de données
ESM-SnowMIP, et sur une forêt d’épicéas de moyenne altitude au
Col de Porte dans les Alpes Française. Des résultats
contrastés sont obtenus : si l’épaisseur de neige est
reproduite de façon assez réaliste sur les sites Canadiens,
des biais majeurs sont obtenus au Col de Porte bien que
l’impact radiatif de la canopée soit pourtant bien représenté.
Nous montrons que cela est principalement causé par une
insuffisante transférabilité spatiale des paramétrisations
utilisées pour l’évolution de la neige interceptée sur les
branches. Cette erreur est largement plus significative que la
variabilité spatiale du manteau neigeux dans la forêt et que
les incertitudes des autres processus représentés dans le
modèle de neige. Ainsi, la simulation de la neige interceptée
apparaît comme l’un des principaux challenges à relever pour
des applications à grande échelle du schéma dans les modèles
climatiques et hydrologiques. Nous présentons les principales
pistes d’amélioration issues de la littérature qui seront
explorées dans les mois à venir.
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Théo VISCHEL
(IGE) theo.vischel@univ-grenoble-alpes.fr
Avec
Wilcox
C., Panthou G., Quantin G., Harris P., Blanchet J., Aly C.,
Taylor C., Berthou S., Vandervaere J.-P., Lebel T., Stratton R
Évidences de l'Intensification du cycle
hydrologique en Afrique de l'Ouest et défis pour la
modélisation hydro-climatique
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Depuis la grande sécheresse des années 70 et 80, l'Afrique de
l'Ouest est confrontée à une intensification du cycle
hydrologique traduite par une croissance des extrêmes
hydrologiques causant, conjointement aux épisodes de
sécheresse encore fréquents, des inondations dommageables pour
les populations. Après avoir fait état de quelques résultats
notoires qui ont permis de détecter les tendances sur les
précipitations et les crues extrêmes, on présentera une chaine
de modélisation climat-impact hydrologique intégrant les
processus hydro-climatiques en jeu dans la région. Cette
chaine a la particularité de prendre en compte de façon
explicite la meso-échelle associée aux orages de mousson en
associant un modèle climatique régional haute résolution à
convection explicite (CP4-Africa développé par le Met Office),
un simulateur stochastique de pluie (Stochastorm) et un modèle
hydrologique (Phorm) développés à l'IGE spécifiquement pour
l’Afrique sub-saharienne. On montrera comment cette chaine
permet de répondre à des besoins identifiés par les décideurs
pour la gestion des risques d’inondations au Sahel. On
pointera également ses limites et les orientations possibles
pour améliorer les approches de modélisation notamment en vue
de mieux intégrer les interactions hydrologie-société très
prégnantes dans la région.
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Nicolas
VUICHARD (LSCE-IPSL) nicolas.vuichard@lsce.ipsl.fr
Avec Palmira
Messina, Sebastiaan Luyssaert, Bertrand Guenet, So?nke Zaehle,
Josefine Ghattas, Vladislav Bastrikov, Philippe Peylin
Prise en compte du cycle de l'azote dans le
modèle ORCHIDEE: impact sur la productivité primaire brute
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Les modèles globaux du fonctionnement des écosystèmes
terrestres simulent les échanges d’énergie, d’eau et de
matière au sein du continuum sol/plante/atmosphère. Au sein du
modèle ORCHIDEE, un effort a été entrepris depuis quelques
années visant à intégrer le cycle de l’azote dans notre
modélisation visant en premier lieu à rendre compte d’une
limitation de la productivité des écosystèmes . A l’aide d’un
ensemble de simulations idéalisées sur site où la
concentration atmosphérique en CO2 est enrichie, nous
présenterons tout d’abord l’impact de prendre en compte les
interactions carbone-azote sur l’effet fertilisant qu’a
l’augmentation du CO2 sur la productivité primaire brute (GPP)
simulée par ORCHIDEE. Un ensemble de simulations factorielles
à l’échelle globale sur la période 1860-2016 ont également
permis de quantifier la contribution de l’augmentation des
quantités de fertilisants azotés appliquées et des dépôts
atmosphériques d’azote sur l’augmentation simulée de la GPP.
La modélisation du cycle de l’azote inclut également une
représentation simplifiée des émissions de composés azotés
(N2O, NH3, NOx). Les résultats d’un projet d’intercomparaison
de modèles visant à représenter les émissions de N2O à
l’échelle globale – auquel le modèle ORCHIDEE a participé –
seront ainsi présentés.
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