GeoProcesS

Après des décennies d’industrialisation durant lesquelles les questions environnementales étaient sous-estimées, la France, comme désormais la plupart des pays, doit faire face à des pollutions importantes de ses sols et sous-sols (industries chimiques et pétrochimiques, anciennes et actuelles zones de stockage, incidents/accidents industriels). Cette pollution doit être détectée, quantifiée, puis son évolution et sa remédiation doivent être surveillées. Ces suivis sur sites sont classiquement faits à travers un ensemble de mesures qui nécessite de prélever des échantillons ou de creuser des puits de surveillance. L’hydrogéophysique et la biogéophysique sont des disciplines récentes qui regroupent un ensemble de techniques de caractérisation de la proche surface non-intrusives (c’est-à-dire ne nécessitant pas que le sol soit creusé). L’intérêt majeur de ces deux nouvelles approches réside dans la sensibilité des signaux physiques mesurés aux propriétés du milieu naturel (structures et matériaux géologiques), à ses caractéristiques hydrogéologiques statiques et dynamiques (porosité, saturation en eau, flux hydrique) et à la présence de contaminants potentiels (solutés, organiques). Ce projet de création de la nouvelle équipe GeoProcesS, propose de développer une approche novatrice pour diagnostiquer et suivre la dépollution de polluants de type hydrocarbures qui représentent les principaux polluants des sols en France avec les métaux lourds. L’originalité de cette équipe sera d’apprendre à interpréter des variations de propriétés physiques des sols en termes de variations de propriétés chimiques et/ou biologiques, c’est-à-dire d’utiliser des mesures physiques pour suivre des processus biogéochimiques de dépollution. Afin de mieux comprendre les liens entre ces paramètres physiques et chimiques ou biologiques, l’approche proposée par nouvelle équipe GéoProcesS est basée, dans un premier temps, sur l’expérimentation en laboratoire, là où les processus biogéochimiques peuvent être suivis et contrôlés. La multiplicité des facteurs générant les signaux mesurés par la géophysique est à la fois un atout et une limite à l’utilisation de ces méthodes. Pour pallier ce problème, nous utiliserons conjointement différentes mesures complémentaires (électriques, électro-magnétiques, mécaniques) grâce au savoir-faire multi-méthode existant au sein de l’UMR METIS au sein de Sorbonne Université.

Porteurs: 
Damien Jougnot
Financement: 
Projet Emergence - Ville de Paris
Equipes associées: 
HGP et Biogéo
Durée du projet: 
48 mois
Illustration: 
Date de début: 
nov 2017
Date de fin: 
nov 2021
Département: 
Hydrogéologie Physique