Soutenance de thèse de Mathieu Lejay

Titre : Approche archéologique et expérimentale des structures de combustion au Paléolithique supérieur ancien. Analyse multiscalaire (micromorphologie et géochimie organique) appliquée aux sites de Régismont-le-Haut et des Bossats.

Les membres du jury sont :

M. Paul GOLDBERG, Professeur éméreite, Boston University, Department of Archaeology , rapporteur
Mme Martine REGERT, Directrice de recherche CNRS, Université Nice Sophia Antipolis, UMR7264 CEPAM, rapporteur
M. Pierre BODU, Chargé de recherche CNRS, Université Paris-Nanterre, UMR 7041 ARSCAN , examinateur
Mme Michèle JULIEN, Directrice de recherche CNRS émérite, Université Paris-Nanterre, UMR 7041 ARSCAN , examinatrice
M. François BON, Professeur UT2J, UMR 5608 TRACES / CRFJ, UMIFRE 7, directeur de thèse
Mme Marie ALEXIS, Maître de conférences UPMC,  UMR 7619 METIS, co-directrice de thèse
M. Farid SELLAMI, Chargé de recherche INRAP GSO, UMR 5608 TRACES, co-directeur de thèse

 

Résumé : Ce travail aborde l’étude d’une sélection de structures de combustion provenant de Régismont-le-Haut (Hérault, France) et des Bossats (Seine-et-Marne, France) en suivant une méthode multiscalaire. Ces deux sites de plein air livrent une documentation archéologique riche permettant de renseigner pour le premier une phase récente de l’Aurignacien et une phase ancienne du Gravettien, entre autres, pour le second. Du point de vue méthodologique, la démarche retenue implique de débuter par l’analyse des données de terrain)échelle macroscopique), de poursuivre les investigations grâce à la micromorphologie)échelles méso- et microscopique) et finalement d’avoir recours à la géochimie organique)échelle moléculaire). Afin d’affiner les clefs de lecture des résultats archéologiques et de proposer de nouvelles pistes de réflexion, un programme d’expérimentation a également été conduit. La mise en oeuvre conjointe de ces différentes approches complémentaires dans l’optique de croiser leurs résultats et leurs hypothèses interprétatives fait notamment la part belle à la prise en compte de la matière organique présente dans les sédiments des structures de combustion. Les résultats obtenus permettent à la fois de mieux cerner les modes de fonctionnement et d’utilisation des différentes structures tout en prenant en compte leur évolution taphonomique. Les questions des aménagements, de l’intensité du fonctionnement, des types de combustible et de la fonction sont abordées dans le cas des structures primaires, les foyers, mais les structures secondaires apportent également des informations en ce qui concerne les activités d’entretien. La mise en perspective de ces résultats acquis sur deux sites particulièrement bien préservés permet une discussion plus large de la place des structures de combustion au début du Paléolithique supérieur, période pour laquelle les pyrotechnologies demeurent un domaine encore trop méconnu des comportements humains.

Abstract : This study treats a selection of combustion structures from Régismont-le-Haut (Hérault, France) and les Bossats (Seine-et-Marne, France) using a multiscalar approach. These two open-air sites provide an extremely rich archaeological documentation of, respectively, a recent phase of the Aurignacian and an early phase of the Gravettian (among others). Methodologically the study entails treating three scales of analysis, beginning with field data (macroscopic scale), followed by micromorphological investigation (meso- and microscopic scales), and finishing with geochemical analyses (molecular scale). An experimental program was also developed in order to refine our tools for interpreting our archaeological datasets, as well as to propose novel avenues of reflexion. The concomitant application of these complementary approaches and subsequent cross-examination of their respective results underlines the important role of organic matter in the combustion structure sediments. The results obtained allow for a better understanding of fire structure operation and use, as well as the taphonomic evolution. For primary structures questions regarded additional construction of the structures, intensity of use, types of fuel, and their function, while secondary structures brought to the table information regarding maintenance activities. The contextualization of results obtained from these two particularly well-preserved sites allows us to reflect more widely upon the role of combustion structures in the Early Upper Palaeolithic, a period during which pyrotechnology remains a little explored sphere of human behaviour.

 

La soutenance sera accessible depuis Paris (site Jussieu) en visioconférence dans la salle de réunion du couloir 56-66 au 4ème étage.

Mardi, 20 février, 2018 - 14:00
Maison de la recherche Salle D 29 - UT2J - Toulouse Le Mirail