Marqueurs d’activités au Paléolithique supérieur : approche micromorphologique des faciès sédimentaires et de la matière organique

Doctorant: 
Mathieu Lejay
Titre: 
Marqueurs d’activités au Paléolithique supérieur : approche micromorphologique des faciès sédimentaires et de la matière organique

Résumé : Au sein de recherches actuellement engagées sur les sociétés préhistoriques, les sites de plein air du Paléolithique supérieur tiennent une place décisive. Dans le cas de ces périodes anciennes, la conservation différentielle des vestiges archéologiques rend délicate la restitution des activités menées et la détermination des fonctions des sites. Une approche classique consiste en une étude micromorphologique des sols. Les faciès sédimentaires anthropisés sont à même de se conserver dans les sols sur de longues durées, permettant d’en déduire de nombreuses informations sur les populations passées en termes d’organisations : espaces de circulation, espaces couverts, espaces de parcage, etc., et en termes d’activités : activités domestiques, activités spécialisées, structures de combustion, etc… Les structures de combustion ont ainsi été fréquemment étudiées grâce à la micromorphologie (Wattez, 1992). En parallèle, la conservation de graisse animale dans les sédiments constituant les foyers permet de tracer les aliments consommés (Lucquin, 2007). Les cas de Régismont-le-Haut (Bon et Mensan, 2007 ; Lejay, 2012) et de Pincevent (Bodu et al., 2006) ont montré qu’une conservation de cette nature est possible et identifiable sur des sites datant du Paléolithique supérieur. Mais la question de l’identification taxonomique des matières organiques présentes dans ces foyers, dans une optique généralement fonctionnelle, ne va pas sans poser quelques difficultés (Lucquin, 2007 ; Barnard et al., 2007), en grande partie du fait de la mauvaise connaissance des processus de production puis d’altération (thermique et temporelle) dont elles font l’objet. Le projet de thèse en cours repose donc sur le croisement des études micromorphologique et géochimique des structures de combustion des sites paléolithiques. Il comprend deux principaux volets : - L’établissement d’un référentiel des différents types de foyers. Des expérimentations sont réalisées sur 2 sites du Paléolithique supérieur (Régismont-le-Haut, Ormesson). Les variables retenues concernent la question des combustibles, de la durée et de la fréquence d’utilisation ainsi que sur les modes de fonctionnement et d’utilisation. L’évolution dans le temps est également explorée. Les structures ainsi obtenues sont étudiées sur le plan micromorphologique ; la matière organique contenue est caractérisée à l’échelle moléculaire. - Le référentiel ainsi constitué est appliqué à l’interprétation de structures archéologiques présentes sur les sites paléolithiques précités.

Encadrant(s): 
François Bon (PR Université Toulouse II) - Marie Alexis
Ecole Doctorale: 
ED TESC - UT2J - Toulouse
Date de Soutenance: 
fév 2018
Département: 
Biogéochimie
Date de début: 
oct 2012