Contribuer à la production des connaissances scientifiques : le cas des amateurs et des mobilisations

La sociologie des sciences est une spécialité qui s’est développée aux côtés de la philosophie et de l’histoire des sciences afin de proposer regard sur l’institution scientifique et son fonctionnement. Des pans entiers de la sociologie des sciences et un domaine interdisciplinaire (les Science and Technology Studies) ont ensuite exploré les relations entre cette institution et la société ou, plus largement, les dynamiques entre sciences et société. Parmi les recherches entreprises dans cette perspective, cette communication insistera en particulier sur la thématique des relations entre acteurs scientifiques et acteurs non-scientifiques en partant du constat d’une difficulté à établir une frontière stricte entre ces deux catégories. Pour cela, nous reviendrons d’abord sur les disciplines ou les domaines qui impliquent une collaboration étroite avec des « profanes », des « amateurs » ou des « citoyens ». Puis, dans un second temps, nous nous intéresserons aux débats ou polémiques qui impliquent une appropriation citoyenne des connaissances scientifiques. L’enjeu sera notamment de montrer comment les mobilisations autour de questions liées à la santé reposent sur les connaissances scientifiques et peuvent avoir des conséquences sur les recherches concernées.