Soutenance de thèse de Cécile Mezon

 Caractérisation des circulations thermo-convectives à l’échelle d’une zone fracturée par méthodes géophysiques et numériques

Les membres du jury sont :
M.Michel RABINOWICZ , Professeur, Université Paul Sabatier, Toulouse,  rapporteur
M. Alain TABBAGH, Professeur émerite, UPMC, rapporteur
M. Pierre ADLER,  Directeur de rechercheémerite, CNRS Métis, examinateur
M. Raphael ANTOINE , Chargé de recherche, CEREMA, examinateur
M. Albert GENTHER, Directeur-adjoint, Electricité de Strasbourg Géothermie, examinateur
M. André REVIL, Directeur de recherche, CNRS ISTerre, examinateur
M.  Anthony FINIZOLA, Maître de conférences, Université de la Réunion,examinateur
M. Laurent MICHON, Professeur, Université de la Réuniion, directeur de thèse

Lieu : Amphithéâtre - Institut de physique du globe de Paris (IPGP) - 1 rue Jussieu - 75005 Paris

Résumé :La caractérisation des circulations thermo-convectives dans les milieux naturels est particulièrement étudiée pour ses applications industrielles, notamment en géothermie. Cette caractérisation correspond à deux enjeux liés à (i) la détection des remontées hydrothermales et (ii) la quantification de l’énergie évacuée par le système actif. La méthodologie proposée par cette thèse comporte ainsi deux volets. Le premier volet vise la localisation des systèmes actifs par caractérisation géophysique de sub-surface. Les techniques de prospectionmises en oeuvre sont la tomographie de résistivité électrique (TRE), la mesure in situ de température et la mesure de polarisation spontanée (PS). L’objet étudié dans cette thèse est la remontée hydrothermale située au niveau de la limite supérieure de l’effondrement de Rina Grande, au sommet du volcan Stromboli. L’approche géophysique de sub-surface comprend une cartographie spatiale (à l’échelle métrique) en TRE, PS et température et un suivi temporel des signaux PS et thermique. La cartographie spatiale nous renseigne sur l’extension spatiale du système hydrothermal (TRE) et le caractère actif des circulations (PS et température). Le modèle de résistivité électrique a été amélioré en tenant compte de la topographie, issue d’un Modèle Numérique de Terrain généré par photogrammétrie. Le traitement des données de surveillance montre qu’une relation linéaire lie le signal thermique et le signal PS, une relation qui ne peut être purement thermo-électrique. Le jeu de données temporel met l’accent sur la dynamique du système convectif et notamment la probable dépendance de la vigueur du système convectif avec les variations saisonnières de température atmosphérique.

Le second volet vise à quantifier l’énergie évacuée par des systèmes thermo-convectifs à l’aide d’une approche numérique. L’approche géophysique met en évidence le fait que les zones endommagées telles que des limites structurales favorisent la circulation des fluides hydrothermaux. Ceci s’explique par le fait que fractures, failles ouvertes, zones d’altération etc. changent à petite échelle la perméabilité du milieu. L’approche numérique est donc vouée à la simulation 3D de l’écoulement et du transfert de chaleur dans des milieux poreux fracturés. Le travail s’est basé sur un code d’écoulement en milieux poreux fracturé pré-existant. Ce code a été adapté afin de résoudre le problème thermique. L’étude théorique vise à quantifier l’influence des paramètres du réseau de fractures sur l’énergie dissipée. L’influence de la densité de fractures, de la transmissivité de fractures etl’anisotropie du réseau de fractures sont évaluées. L’étude compare également les flux de chaleur dégagés par des modèles où les fractures sont insérées de manière discrète avec des modèles homogènes et de même propriétés macroscopiques (approche effective). Les résultats montrent que la validité de l’approche effective est fortement dépendante des paramètres du réseau de fracture.

Vendredi, 13 janvier, 2017 - 14:00
Amphithéâtre - IPGP - 1 rue Jussieu -75005 Paris